miércoles, 8 de abril de 2015

Ya tenemos "La meta es el camino a seguir" traducido al francés por Juan Salamé Sala

Les Contes de la Lune





Le but est le chemin à suivre

Toñy Castillo Meléndez

Peinture : Antoni Sierra Uceda

Dessins : les enfants et les jeunes de la classe de l’hôpital « Dr. Antoni Cambrodí »





Le but est le chemin à suivre

Toñy Castillo Meléndez

Peinture : Antoni Sierra Uceda

Dessins : les enfants et les jeunes hospitalisés en Pédiatrie à l’Hôpital Universitaire « Arnau de Vilanova », Lérida

Design, maquette et photographies : Josep Manuel Espluga




Bonjour. Je m’appelle Toñy, je suis maîtresse et j’aime écrire des contes et raconter des histoires à mes élèves. Il y a très longtemps, lorsque je travaillais dans mon école, une petite fille m’offrit une Lune et je l’accrochai au mur, mais quelques fois… La Lune descend et s’assoit avec les enfantes et les jeunes pour les rendre un peu plus heureux.

Dédié au prêtre Ángel Escales, pour toutes les valeurs qu’il prêche chaque jour par son exemple, à Jorge Mario et à Francisco car ils sont l’exemple.

Contes de la Lune

L’auteur, Toñy Castillo Meléndez, est docteur en Pédagogie et psychologie (Département de Pédagogie et Psychologie de l’Université de Lérida), licenciée en sciences Humaines et professeur spécialiste en Pédagogie Thérapeutique. Son activité enseignante se déroule dans la Classe hospitalière « Dr. Antoni Cambrodi » de l’Hôpital Universitaire « Arnau de Vilanova » de Lérida. Conseillère en thèmes d’éducation, elle s’occupe, depuis de nombreuses années, à l’élaboration de matériaux didactiques pour différentes pathologies. Elle centre l’éducation comme une action intégrale où la pédagogie et la santé deviennent indispensable pour favoriser l’attitude positive de l’enfant pendant son traitement. Elle écrit, également, des contes pour enfants pour rapprocher culture et tradition.  




On peint ce que l’on perd
On peint ce qui est là
On peint ce qui peut être là
On peint ce que l’on sent


Antoni Sierra Uceda est Technicien Supérieur en Arts Plastiques et Design dans la spécialité d’Arts Appliqués à la Sculpture.




Bonjour! Je sis la lune et dans mes voyages au travers des étoiles, je suis restée près d’une planète appelée Terre. Maintenue dans le ciel, je reste suffisamment près et, en même temps, pour pouvoir observer les allées et venues de ses habitants et, par conséquent, ainsi illuminer, dans la nuit, les chemins, les trottoirs et les désirs.

La dernière nuit, je suis restée dans une Grand Place,  près des nombreuses colonnes, si hautes qu’elles arrivaient jusqu’au Ciel, et entre elles, j’observais des personnes qui se levaient très tôt pour dédier la journée aux autres.

Chut ! Chut ! Cette histoire qui s’écoute…

À la tombée de l’après-midi, Marius revenait, fatigué, de son travail. Il avait émigré d’Italie à un pays sur la côte de l’océan atlantique. C’était un homme qui luttait pour défendre les valeurs d’une société juste et, un jour, il abandonna al terre où il était né pour prendre un bateau qui l’amena à un nouveau lieu où les airs étaient bons et où il créa une famille pendant qu’il travaillait entre les voies et les trains.

Et ce fut là-bas, en Argentine, dans le quartier de Flores, à Buenos Aires, où il célèbrerait, le jour de Noël, la naissance de son premier enfant, devenant un Papa qui sut remplir d’admiration les yeux de son fils.

Comme tous les enfants, son fils George aimait être avec ses amis. D’un caractère aimable, ses yeux vifs étaient attentifs à tout ce qui se passait autour de lui. Il pensait toujours que les amis sont très importants dans la vie, que l’on ne pouvait pas vivre sans eux, que l’on devait en prendre soin pour partager  les bons moments et les moments mauvais… Même lorsqu’il se fâchait avec un d’entre eux, il pensait toujours comment ne plus se fâcher et s’il s’était trompé… Alors, il demandait pardon !! Et rapidement, ils continuaient à jouer ensemble.

Ce fut ainsi que, peu à peu, il connut chaque jour plus d’amis et plus, et plus… Certains portaient des basket très chères… d’autres très bon marché… et il y en avait même qui portaient des baskets toutes déchirées parce qu’ils ne pouvaient pas en acheter de neuves. Mais, ils aimaient tous jouer au football et ils partageaient  la même passion pour une équipe appelée « San Lorenzo ». À chacun d’eux, George offrait, pendant le jour, toute son amitié que son âme emmagasinait pendant les nuits de rêves.

George avait quatre frères et, étant l’aîné, il devait être attentif à eux. Il considérait que c’était une grande joie que d’avoir ses frères près de lui pour les aider à grandir dans la conviction de vivre dans une maison où le respect les rendait forts, où étudier les rendait cultivés et où… toutes les personnes, vivant dans des maisons avec de nombreuses chambres ou très peu, étaient traitées de la même façon, en égaux. Pour cela, George avait beaucoup d’amis sans qu’il se soucia si leurs parents avaient de grandes voitures, s’ils se déplaçaient à pied ou s’ils n’avaient pas d’argent pour prendre l’autobus et s’ils regardaient, de l’extérieur, le stade de Football d’Almagro où jouaient leurs footballeurs préférés.
  
Il était bon élève, il écoutait attentivement ses maîtres et il était très appliqué à l’école, non seulement par obligation mais aussi parce qu’il avait compris, très petit, que les connaissances te rendent savant, si, pendant que tu apprends… tu respectes les valeurs de respect, de sincérité et d’honnêteté dans les enseignements.

Il lisait beaucoup et il devint adulte en apprenant des contes du grand Maître Borges.

Un après-midi il se promenait dans le parc d’Almagro, sa ville, il s’assit près d’une personne âgée, la salua :

       Bonjour.
       Bonjour, répondit le monsieur aux cheveux blancs et au geste aimable.

George prit son livre de contes et se mit à lire :

       Que lis-tu ? lui demanda le monsieur
       Un poème. Son tire est « Le rêve »
       Et que dit ce poème ?

George, sans à peine connaître le monsieur qui lui parlait, commença la lecture à haute voix.



Si le sommeil était (comme ils disent) une
trêve, un pur repos d'esprit,
Pourquoi, si on te réveille brusquement,
tu ressens qu’on t’a volé une fortune ?

Pourquoi se lever tôt est-il si triste ? L’heure
nous dépouille d'un don inconcevable,
si intime qu’il est seulement traduisible
en une somnolence que la veille dore

de rêves qui pourraient bien être des réflexions
tronquées des trésors de l'ombre,
d’un orbe intemporelle qui ne se nomme pas

et que le jour déforme dans ses miroirs.
Qui seras-tu cette nuit dans l'obscure
rêve, de l'autre côté du mur?





       Ah ! Tu désires être riche ?, ajouta, ironiquement, le monsieur.
       Oui, en amis, en famille, en simplicité, répondit George.
       N’aimerais-tu pas avoir beaucoup d’argent ?
       Oui, si avec cet argent je pouvais créer un monde plus juste et si le scandale de la pauvreté n’existait pas

Les mots de George illuminaient les yeux de son nouvel ami en dessinant un sourire d’acceptation.




       Et toi, tu aimes te lever de bonne heure ?
       Oui, parce chaque minute du jour j’essaie de l’occuper à crier justice.
       Tu as de bonnes intentions, non ?
       Oui, je crois aux personnes et ma lutte est l’égalité.
       C’est joli. Et toi, à quoi rêves-tu ?
       À un nouveau ordre social, avec un non à la violence, avec un oui au respect et à la convivialité en paix.
       Mais tu auras des rêves de bien-être ou de fortune, non ?
       Oui… pour tous, en égalité, un monde humain où l’enjeu sont les personnes.
       Et si tu pouvais choisir un rêve ? Que rêverais-tu ?
       Prêcher par l’exemple.
  
À ce moment, le monsieur au geste aimable se leva du banc en laissant une simple tunique blanche. George prit les vêtements entre ses mains et, se souvenant les enseignements de Mario, son père, il essaya la tunique par-dessus ses vêtements. Sur la tunique, de nombreuses images vécues apparurent et des milliers de rêves pour aider à construire. George pensa aux nombreuses personnes nécessiteuses d’un monde meilleur. Il mit une ceinture autour de la tunique et sans autre garniture que ses valeurs et sans autre bijou que deux morceaux de bois unis, il se regarda au miroir de sa vie pour continuer à vivre pour les autres.
  
En se retournant, un ami l’appela George et des milliers de personnes François. Et depuis ce jour, et de tous les jours qui appartiennent à ses jours, François continue à être l’enfant et l’homme qui, suivant le chemin de ses prédécesseurs, ne dissipe pas les rêves, parce que sa vie est une réalité partagée, parce qu’il n’est pas arrivé au but, parce le but est le chemin à suivre.


Amitié                  Illusion                Solidarité            Égalité


Et moi, la Lune, je te donne, toi qui me lit, un morceau d’une vie dédiée aux autres, un exemple où les miroirs rendent nos images pendant que nos rêves, comme dit le grand Maître Borges, son plus que des trucs dans la nuit… et, pour cela, je désire remercier Angel, George et François pour nous enseigner les grandes valeurs au lever du jour.

Les garçons et les filles de la Classe Hospitalière « Dr. Antoni Cambrodi » de l’Hôpital Universitaire « Arnau de Vilanova » de Lérida et l’Association des Volontaires de « La Caixa » Lérida ASVOLCALL ont fait possible ce rêve.

Merci, mil mercis



Toñy Castillo Meléndez

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